J’ai été interpelée par l’histoire d’Eloi Mosquet, lue ici.

Petit fils d’électricien, il a apparemment toujours été attiré par les métiers manuels, le bâtiment.

Bon élève, il a passe son bac S, enchaine avec une prépa scientifique et réussit brillamment ses concours. Le rêve de plus d’un, il intégre polytechnique. Il concède « quand tu réussis le concours une certaine euphorie s’en suit ». Il aurait presque pris la grosse tête « au bout d’un mois j’ai dégonflé, ce n’était pas moi ».

Le diplôme en poche, c’est une rencontre qui le convaint de faire le grand saut. Il décide de changer de voie et de revenir à son premier amour. Il choisit de rejoindre le CFA des métiers du BTP de Quimper, pour y entamer un CAP de plomberie.

Un projet à l’opposé de l’avenir qu’il s’était construit à l’X, qui demande de faire fi de toutes les pression sociales.

Choisir un métier c’est faire le choix d’un mode de vie. C’est répondre à la question du sens à donner à sa vie.

Manifestement, son épanouissement passe par vivre à la campagne, exercer un métier manuel, et cela, avec une certaine liberté et simplicité. La qualité de vie regroupe tous ces aspects, pour lui.

Bon, il finit par « j’ouvrirai peut être ma petite entreprise », son ambition est intacte (ouf !!!). Ce qui me fait dire qu’on ne fait jamais l’X par hasard, il faut évidement une ambition personnelle exceptionnelle, même si on n’a pas encore trouvé le projet qui la comblera.

Le point de vue intéressant de Françoise Gri, présidente de Manpower France, sur cette histoire (sur son blog) « les mentalités évoluent et la transparence du marché de l’emploi s’améliore; du coup, les jeunes hésitent de moins en moins à changer de voie – et cela même si ces changements doivent les placer dans des trajectoires professionnelles radicalement différentes ».