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Étiquette : baisse de salaire

Mertz Conteneurs. Travailler moins pour gagner moins.

Mertz Conteneurs  est une PME de 130 salariés spécialisée dans le transport de conteneurs maritimes.

Elle a réussi à faire face à une baisse d’activité de 35% depuis début 2009 sans réduire ses effectifs.
Avec une masse salariale qui représente 40% des coûts, il fallait trouver des alternatives.

Les conducteurs ont été invités à prendre leurs congés payés à des périodes de faible activité. Les salariés, conscients des difficultés  de la PME, ont tous accepté. Mais il a fallu aller plus loin.

La rémunération  des conducteurs était calculée sur une base de 220 heures par mois. L’entreprise a négocié avec les représentants du personnel une baisse à 200 heures de la durée de travail. Cela représente une perte de salaire de 15% en moyenne. A distinguer des cas de baisse de salaire, sans réduction des heures de travail cf articles.

British Airways. Baisse de salaires volontaires.

Suite à la demande du PDG de venir travailler gratuitement (voir article), 17% des salariés ont consenti à des efforts financiers, soient 7 000 personnes (sur 40 000).

Des efforts tels que :

Osram. Baisse de salaire ou licenciement ?

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Osram vient de proposer un deal assez « sec » à ses employés.

Et pose la vraie question du moment : peut-on licencier quelqu’un qui refuse une baisse de salaire ?

Petit rappel : OSRAM est l’un des 2 plus grand fabricants d’éclairage dans le monde, filiale de Siemens et compte 43 500 employés pour 4,5 miliards d’euros de chiffre d’affaire.

En France, OSRAM compte 900 employés pour 250 millions d’euros, basés à Molsheim (Bas Rhin).

Le deal est le suivant : 600 salariés se sont vu proposer :

– pour les cadres : abandon des RTT

– pour les autres : réduction de salaire de 12,5% sur 3 ans.

La proposition de réduction, comme le refus, sont légaux.

Le refus, en tant que tel, ne peut -légalement- pas être la raison du licenciement.

Mais puisque les salariés refusent une proposition de baisse devant reposer sur de véritables difficultés économiques,  la conséquence c’est que l’entreprise engage un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi, ex Plan Social).

Ce qui est intéressant dans le cas d’OSRAM, c’est qu’au lieu d’engager un PSE sur l’ensemble des 600 salariés de l’établissement et donc, de décider les départs selon les critères légaux (ancienneté, âge, situation familiale…), OSRAM a choisi de licencier directement les 108 personnes ayant refusé (source : L’express)

OSRAM choisit donc de privilégier un critère non prévu par la loi en cas de PSE.

Est-ce autorisé ? Normalement non. Mais ce cas pourrait faire jurisprudence.

Si tel était le cas, à la question : « puis-je être licencié si je refuse une diminution de salaire ? », la réponse deviendrait « oui« .

Car les critères de départs dans le cadre d’un PSE changeraient :

Seraient « sauvés » ceux qui participent économiquement à la sauvegarde.

Alors qu’aujourd’hui, sont « sauvés » ceux dont les situations personnelles sont les plus fragiles.

Le débat est lancé.

Ce cas sera tranché par la justice le  3 juillet 2009.

British Airways. Venez donc travailler gratuitement !

J’ai déjà parlé des baisses de salaire ici.

Je le comprends comme une forme de solidarité si l’entreprise connait des difficultés économiques et que les emplois sont menacés. Même si chaque cas est particulier et plus ou moins justifié (IBM, Hertz, HP)

Mais là je trouve que le PDG de British Airways va trop loin. Willie Walsh, a invité tous les employés à faire comme lui, c’est à dire travailler gratuitement pendant un mois.

Selon la BBC, le groupe a lancé un appel par courrier électronique à plus de 30 000 salariés du Royaume Uni.

Willie Walsh a pris une décision, à titre personnel, responsable. Mais je trouve assez maladroit de faire passer le message d’exemplarité « faites comme moi », alors que chacun sait que l’impact n’est pas le même. Il est évident que la privation d’un mois de salaire pour le PDG n’a pas le même impact sur son mode de vie que pour les autres salariés, en revanche l’impact en terme d’économie réalisée est importante. Bref, son sentiment de contribution est plus important alors que son quotidien ne devrait pas en être perturbé…

C’est une proposition qui vient d’un PDG qui a perdu pied avec la réalité et a une approche purement financière.

D’abord, tout simplement, parce qu’il faut bien payer le loyer à la fin du mois, combien peuvent le faire sans salaire ?

Ensuite, parce que perdre son salaire, même temporairement, c’est perdre ses repères. Le salaire fait partie intégrante du travail, pas seulement d’un point de vue juridique. C’est une motivation, une reconnaissance, un parcours au sein d’une entreprise, un statut…Accepter cette proposition c’est changer de statut, c’est passer de « travailleur » à « volontaire », cela influe forcément sur le comportement.

Stratégiquement, je pense qu’il aurait mieux fallu demander une baisse de salaire sur plusieurs mois plutôt que de travailler gratuitement. Je pense pas qu’il y ait beaucoup de volontaires…

Enfin le titre choisit par Libération invite à réfléchir « British Airways invente le travail gratuit ». Notre système ne pousse t-il pas à des excès délirants ? Quel seront nos repères quand nous n’aurons plus rien à perdre ?

Imaginez le jour où l’on devra payer pour travailler…

Salaire des cadres. -15% !

2 études, de Robert Walters et Towers Perrin, annoncent que les salaires des nouveaux embauchés, mais aussi ceux déjà en poste, devraient diminuer en 2009.

Voici les principaux points de ces études :

Baisse de 15 % en moyenne des salaires d’embauche des cadres en 2009 vs 2008, à postes équivalents, tous secteurs d’activités confondus.

Cette baisse des salaires à l’embauche est liée à une augmentation excessive ces 3 dernières années. Augmentation excessive car moins rapide que la création de valeur ajoutée et fruit de 4 facteurs :

– Une croissance économique planétaire inégalée

– Une pénurie de compétences due à la pyramide des âges (départ à la retraite et vieillissement)

– Un manque de jeunes diplômés

– Une forte mobilité des cadres d’un pays à l’autre

Le revenu global des cadres (incluant salaire fixe, bonus, stocks options, intéressement…) a doublé sur les 5 dernières années en Grande-Bretagne, en Irlande et aux Etats-Unis.

Le salaire fixe a doublé sur les 10 dernière années en Grande-Bretagne, en Irlande, au Luxembourg et en Espagne.

En comparaison, en France, en 10 ans, le salaire fixe n’a pris que 35%.

Quand il s’agit de revoir les politiques salariales, les méthodes diffèrent :

– 1/3 des entreprises reportent ou pensent reporter les décisions d’augmentation

18% gèlent les salaires. 10% envisagent de le faire.

En 2008, les non cadres ont été augmentés de 2,8 %, les cadres de 3 % et les cadres de direction de 4 %.

HP. Baisses de salaires pour tous.

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HP, le groupe américain de technologie informatique, va réduire les salaires de base de ses 100 000 salariés.

Voici les baisses par catégories.

– PDG = -20%

– Comité de direction = -15%

– Autres dirigeants = -10%

– Cadres = -5%

– Non cadres (J’adore cette expression !) = -2,5%

Aux Etats-Unis, ces mesures devraient entrer en vigueur très vite. En France, où la législation est plus stricte, cela va être plus compliqué, car les baisses de salaires ne peuvent se faire qu’avec le consentement du salarié concerné (voir ici le contexte légal).

Mais les salariés qui refusent s’exposent au licenciement économique…

Ceux qui acceptent aussi cela dit…

Source : 01Net

IBM. Baisse de salaires pour les commerciaux.

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Le groupe informatique IBM va réduire de 15 % le salaire de ses commerciaux dans le monde entier.

Près de 2 000 personnes sont concernées en France, soit 20 % des effectifs français du groupe.

Pour compenser cette baisse, la direction d’IBM a proposé d’augmenter la part variable des salaires, liée aux performances du groupe ou de l’activité. En temps de crise, il peu probable que cela compense.

J’attends avec impatience de voir comment cette mesure sera acceptée. Si aux US, ces pratiques passent relativement facilement, il faut s’attendre à beaucoup de combats en France (voir ici le contexte légal).

Car si elle passait facilement il est fort possible qu’une pratique de telle ampleur, dans un groupe aussi prestigieux,  fasse « des petits »…

Source : le figaro

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