Une grande première dans notre culture d’étouffement des sujets qui dérangent.

Addeco a le courage de la transparence sur ce sujet si sensible de la discrimination à l’embauche.

Le groupe de placement la juge même bénéfique pour son image externe, et source d’amélioration de ses fonctionnements internes.

Ainsi, Addeco révèle les résultats d’une étude interne portant sur leur propre discrimination à l’embauche.

Résultats :

– Les femmes de 45 ans ont 2 fois plus de chances d’être sélectionnées que celles de 25 ans (34% au lieu de 17%), « probablement par anticipation de effets de la grossesse des jeunes femmes sur leur carrière » explique le PDG d’Addeco, François Davy.

– A candidature comparable, 31% des candidats d’origine « hexagonale » sont contactés, contre seulement 17% pour les candidats d’origine maghrébine. Ce déséquilibre est notamment observé pour les postes d’emploi cadres et en contact avec le public. Pour les « petits jobs », le déséquilibre est moins flagrant. Une réalité qui malheureusement viennent alimenter la spirale vicieuse de la discrimination.

Je suis admiratif du risque pris par Addeco sur ce sujet. Et du tabou qu’il brise ainsi.

Mais c’est une démarche d’honnêteté et d’humilité que saura apprécier la fameuse génération Y, très demandeuse de telles marque d’audace et de pragmatisme.

Sans compter les fameuses minorités, femmes jeunes ou origine maghrébine qui j’en suis certain, postuleront davantage à Adecco, convaincues que cette démarche vient au final accroître leurs chances.