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J’intervenais hier après midi au CELSA, dans un Master RH sur le thème des réseaux sociaux et de l’image employeur.

Les étudiants m’ont demandé si en période de crise, l’investissement sur les réseaux sociaux était toujours d’actualité.

Si on prend les réseaux sociaux comme strict outil de recrutement, je dirais que les investissements devraient diminuer puisqu’ils vont accompagner la baisse des besoins.

Mais si on considère les réseaux sociaux comme vecteurs de réputation, je pense au contraire que les investissements devraient augmenter. 3 raisons à cela :

  • les entreprises vont être soumises à plus de risques, internes et externes.

Quelques exemples :

Perte de confiance des acteurs de l’économie : « Mon futur client/fournisseur est-il fiable ? Solvable ? Éthique ? »

Salariés sous pression : « mon employeur profite de la crise pour me faire travailler plus »

– Recherche de boucs émissaires à la crise par les médias : « les entreprises ne payent pas assez d’impôts » les rémunérations des patrons sont excessives »

Les entreprises vont donc devoir être à l’écoute et préparer les moyens de prévoir, alerter et répondre aux problèmes éventuels. Les réseaux sociaux sont le moyen le plus efficace d’atteindre ces objectifs.

  • le scepticisme va encore progresser

Depuis longtemps, la confiance accordée à la communication descendante est faible. Avec la crise, ce sentiment va encore se renforcer car un raccourci va être fait : « ceux qui dirigent et donc nous ont mis dans la m…, sont les mêmes qui diffusent les messages qui disent que tout est super ».

Des communications classiques risquent de produire des effets inverses, voire contribuer à détériorer des réputations.

La solution réside donc dans l’adoption de modes de communication transversaux, faisant intervenir de nouveaux porte parole : salariés, clients, fournisseurs, experts…

Les réseaux sociaux décuplent ces possibilités.

  • L’innovation fera la différence.

Les coûts de pénétration des réseaux sociaux sont moins important que ceux liés à la communication descendante « classique ».

La grande difficulté de la pénétration des réseaux sociaux réside en la création de contenu, l’originalité des approches et leurs caractères innovants.

Bonne nouvelle ! En tant de crise, les entreprises sont poussées à l’innovation. Je suis persuadé qu’il va sortir de cette période de grands gagnants en terme de communication sur les réseaux sociaux.

Et la clé n’aura pas été les montants investis mais l’intelligence et la créativité déployées.