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Auteur/autrice : Marion

Que vaut la grève chez British Airways…

British Airways se prépare à la grève

Le secteur aérien est décidément sévèrement touché par une multitude de mouvements sociaux: les contrôleurs aériens en France puis le personnel naviguant anglais.

On se souvient qu’en novembre 2009 ( voir l’article) la direction de British Airways avait échappé de justesse a une grève pendant les vacances de Noël . Cette fois-ci, il le scrutin a été validé et on évoquait même il y a quelques jours les vacances de Pâques… La rumeur de ces dates a depuis été démentie et le syndicat doit confirmer quand la grève aura réellement lieu d’ici le 15 mars.

Mais British Airways se prépare à faire face.

La compagnie devrait faire appel à d’autre catégories de personnel de l’entreprise pour remplacer les futurs grévistes. Ainsi, la direction a regroupé près de 1000 volontaires qui seront formés afin d’agir en qualité de Stewards et Hôtesses de l’air pendant le mouvement social en remplacent leurs collègues grévistes.
La compagnie prévoit également d’emprunter environ 23 avions d’une compagnie charter ( avec leurs membres de personnel) pour tenter de maintenir un maximum de ses vols pendant la grève.

Ainsi, Willie Walsh, le CEO de BA se dit “autant préparé que possible pour contrer la grève » dans une interview au journal The Guardian.

Ces mesures préventives mettent en rage le syndicat Unite.

Len McClusjet, l’un de ses dirigeants accuse la direction de vouloir “briser“ la grève. “Ce vote massif montre la profondeur du différent qui nous oppose a la direction. Nous espérons que British Airways en tiendra compte et se montrera plus souple dans les négociations afin que nous puissions trouver un accord”.

Alors qui a raison?

La direction qui tente de limiter au maximum les perturbations et pense à ses passagers ( déjà profondément mécontents) , à l’image de sa compagnie ( déjà profondément affectée) et de ses comptes (déjà profondément dans le rouge)?
Ou le syndicat qui souhaite “marquer le coup” et obtenir ce qu’il souhaite ?
( rappelons que le syndicat proteste contre les conditions de travail et des mesures de suppressions de postes).

Réponse le 15 mars. En attendant, bon nombre de britanniques tremblent a l’idée de voir leurs vacances ou déplacements “ s’envoler” …

Sources  The Guardian

British Airways : grève en vue

Alors que la crise perdure dans le secteur aérien, les employés se rebellent : Finnair annonçait une grève, voici maintenant venu le tour de British Airways.

On se souvient qu’en juin 2009, British Airways demandait à ses employés de travailler gratuitement, voir ici.

Voici a présent que mi Octobre, la compagnie annonçait  la suppression de 1000 postes de stewards et d’hôtesse de l’air (mesures mises en place sur la base du volontariat) ainsi que le gel des salaires à partir de mi novembre.

Ces suppressions d’emplois vont-elles toucher certains des 17% employés ayant consentis à faire des efforts financiers en juin dernier ? Si oui, c’est payer cher ce sacrifice !

Pour la première fois depuis 1997, une grève pourrait donc toucher British Airways à Noël : en effet, 2000 salariés de la compagnie, membres du syndicat UNITE se sont réunis en début de semaine pour discuter de leur projet de grève pendants la période des fêtes. N’arrivant pas a trouver un accord, le syndicat va plus loin et souhaite a présent solliciter l’avis des quelques 14000 employés menacés par ces mesures et les faire « voter », oui ou non a un mouvement de grève. On parle d’une grève illimitée et ce a partir du 21 décembre !

Le patron de Rynair, Michael O’Leary,  joue la provocation et estime que le patron de Bristish Airways « n’a pas été assez radical » avec ses employés et que  « le temps des employés grassement payés est révolu ».

Qu’en pensez vous ? Qui soutenez vous ?

British Airways qui souhaite sauver son entreprise sérieusement menacée ?

Les employés, à bout, qui déposent un préavis de grève pendant une période d’activité maximale ?

A méditer avant d’espérer vous envoler en vacances…

Source the guardian

TESCO Grande opération de cooptation.

Tesco ( le géant de la distribution principalement basé au Royaume-Uni) sollicite l’aide de ses salariés pour trouver le personnel temporaire nécessaire à  la folie des fêtes de fin d’année, période la plus importante de l’année pour le supermarché en terme de chiffre d’affaires.

Une étude a montre que presque 20% des employés de chez Tesco ont un membre de leur famille ou un ami ayant perdu son emploi dans les 12 derniers mois. Tesco souhaite donc se concentrer sur ces personnes pour occuper les 6000 postes temporaires crées pour couvrir la période de Noël. Le supermarché lance ainsi une campagne de cooptation pendant le mois d’octobre, chaque employé peut recommander un ou plusieurs candidats. Précisons que ce seront des employés saisonniers, payés à la semaine.

Ce qu’a dit  Lorna Bryson, Directrice du recrutement chez Tesco  » Cette année nous voulons donner un coup de pouce supplémentaire à nos employés pendant la période de Noël. En proposant ces postes temporaires, nous espérons pourvoir aider les personnes qui ont été très affectées par la crise, nos employés et leurs proches« .

Bon exemple d’un accord « donnant/ donnant », car l’entreprise a aussi de très bonnes raisons de le faire, j’en vois au moins trois :

– C’est un canal de recrutement rapide, grâce à la collaboration et au réseau des employés

– C’est un message positif passé en interne: l’entreprise porte de l’intérêt à l’avis de ses collaborateurs en matière de recrutement, leur fait confiance au point de recruter leur consin, frère, grand mère, voisin…

– Tesco se paie un petit coup de communication juste avant Noël et accessoirement, ces travailleurs temporaires feront leurs courses de Noël dans le magasin par facilité 🙂

AT Kearney (londres), jeunes mamans chouchoutées

Quelle jeune maman ne s’est pas demandée si elle n’allait pas se retrouver au placard à son retour de congé maternité ?

Chez AT Kearney Londres (cabinet de conseil), les femmes peuvent partir l’esprit tranquille et opter pour un programme nommé « Flexible Working ».

Cette mesure a été mise en place initialement dans les bureaux de Londres en 2005 et a permis à plusieurs femmes, quel que soit leur niveau de responsabilité, de revenir et de poursuivre leur carrière chez A.T Kearney dans de bonnes conditions.

Les employés peuvent opter parmi diverses options en fonction de leurs besoins et du contexte. Le choix des options est large, quelques exemples: arrêt des voyages professionnels pendant une durée temporaire, réduction du temps de travail,  horaires aménagés, alternative de carrière choisie (revenir a un autre poste que celui occupé avant la maternité).

Actuellement, selon Inna Baigozina, salariée de l’entreprise, profitant de cet avantage personnellement, « 24% des femmes du bureau de Londres choisissent cette flexibilité. Aujourd’hui, le concept se répand et certains collègues masculins décident eux aussi de se tourner vers le  » Flexible Working » pour des raisons de santé ou familiales ».

Voici la preuve que certaines entreprises se préoccupent de la rétention des femmes, plus globalement des contraintes familiales et personnelles de chacun.

L’idée n’est pas « statique » et A.T Kearney ne souhaite pas s’arrêter là. Toujours selon Inna Baigozina, « le challenge à présent est de s’assurer que, non seulement les femmes reviennent travailler, mais qu’elles peuvent également progresser et voir leur carrière avancer au sein de l’entreprise. L’engagement et la motivation doit alors être présente des deux côtés, employeur et employé ».

En effet, il ne faut pas se réjouir trop vite.  Le succès sera total si les bénéficiaires de ce programme, homme ou femme, peuvent mener à bien leurs projets de carrière en interne. La gestion de carrière, elle aussi, doit devenir plus flexible et intégrer ces évolutions sociétales.

Estée Lauder. Idée de formation des "Hauts potentiels".

L’idée est simple : offrir à ses meilleurs salariés une semaine de formation au « Vassar College » aux Etats-Unis.

Interview de Tancrède Amacker, Directeur Regional Travel Retail, qui a participé à ce programme.

En quoi le concept de formation est-il innovant ?

D’abord, le format est innovant : il faut imaginer le site, un « college » type « Cercle des poètes disparus », chambres sommaires ( lit/bureau), douches à l’étage, réfectoire, grands espaces verts. Le programme: lever 5h30, sport pendant 1h30,  petit-déjeuner en communauté, douche, puis séances de travail. L’idée ne date pas d’hier « un esprit sain dans un corps sain ».

Quant au contenu des cours, en plus de « case studies » dirigés par les professeurs de la Harvard Business School  et de cours « classiques », type leadership,  nous avons suivi : cours de nutrition, apprendre comment canaliser ses énergies, cours de coaching par des entraineurs de sportifs de haut niveau…

Puis, il y a une certaine originalité dans le choix des participants: Estée Lauder invite aussi ses plus grands clients et fournisseurs à participer ensemble à cette semaine, au côté de ses équipes.

Enfin, la qualité de l’enseignement est incroyable, les cours sont donnés par des professeurs de Harvard ou de la Wharton Business School.

Quel est l’impact de cette semaine sur vos relations avec vos clients et/ou fournisseurs ?

Il pourrait paraitre absurde de convier à un même cours,  de négociation par exemple, un manager Estée Lauder et son plus gros client. On pourrait craindre qu’ils apprennent les mêmes méthodes et ne soient donc plus en mesure de « surprendre » l’autre au cours d’une négociation dans la vie réelle.

Le manager et son client apprennent au contraire à « parler le même langage ». Dans une négociation ils chercheront à « augmenter la taille du gâteau tout entier, plutôt que leur propre part du gâteau, à « gagner plus ensemble » et les relations en sortent donc renforcées.

Quelle est la plus-value pour l’entreprise ?

La motivation de ses managers d’abord, je pense. Les cours donnés sont de très haut niveau. Puis les personnes invitées sont mélangées en fonction de leur hiérarchie au sein de l’entreprise. Dans ma session, il y avait le CEO, aussi des membres du comité de direction. Le tout dans une ambiance informelle, sans barrières, sans « dress code », sans portables ni emails !

Enfin, en plus de la partie théorique, on peut appliquer tout ce qu’on a appris dans notre vie personnelle. Un jour de formation est consacré au mental, ces conseils je les appliquent aussi à ma vie privée. Pour aller plus loin, il faudrait demander à ma femme ce qu’elle en pense !

Le CV « frenchie » et le CV « british », qu’est ce qui change ?

Ayant occupé des postes de Consultante en Suisse puis en Angleterre pour le même cabinet de recrutement -Adecco-, j’ai eu l’occasion de voir défiler de nombreux CV et ai pu constaté des différences notoires entre nos deux cultures. Même si, comme en France, il n’existe pas de « CV type », l’Angleterre connait elle aussi ses tendances !

Les premières différences concernent la photo, la taille du CV et les données personnelles.

Alors que la photo est d’usage en France, sur le CV anglais elle n’apparait jamais. Ce n’est pas dans les coutumes, voire risible !

Le CV anglais est souvent plus long que le CV français, il n’est pas rare de le trouver sur 3 ou 4 pages. Si l’anglais aime la rigueur et la précision, il aime aussi et surtout le détail !

Enfin, sur le CV anglais vous pouvez indiquer votre nom complet, adresse, date de naissance, nationalité et statut marital. Un débat avait été lance en France il y a quelques années par Jean-Pierre Raffarin qui préconisait le CV anonyme, le recruteur anglais lui veut connaitre votre âge et ce n’est pas discriminatoire.

Si le français a tendance à intégrer la partie  « Education – Qualification » en tête de CV, l’anglais lui débutera son CV par une catégorie « Summary » ou « Skills » suivie d’une catégorie « Objectives ». Le « Summary » dressera en quelques lignes votre expérience, ce que vous avez appris, fait, qui vous êtes. Les « Objectives » permettront d’expliquer à l’employeur ce qui vous cherchez, le type d’environnement. Il n’est pas rare non plus  de trouver dans cette catégorie le type de poste exact que vous recherchez.

L’anglais gardera la section « Education » pour la fin, en tout cas après la section « Expérience » Une différence majeure entre les deux cultures, le recruteur anglais accordera toujours plus d’importance au parcours professionnel, alors que le français accorde toujours beaucoup d’importance au parcours académique. En revanche, l’anglais est friand de détails comme vos notes, vos mentions et autres réussites ! Il n’est pas rare de voir figurer sur un CV anglais toutes les notes obtenues au  » GCSE » (équivalent de notre Brevet des Collèges) !

Comme sur son voisin le CV français, la section « Experience » sera la plus détaillée Outre-manche. En commençant par l’expérience la plus récente, la raison sociale de l’entreprise, son adresse, les dates exactes de l’emploi, la fonction exercée, la nature des taches et des responsabilités et la raison du départ. Il n’est pas rare de voir un cahier des charges complet du poste occupé.

La catégorie  » Others » ou  » Interests » est capitale sur le CV anglo saxon et très détaillée. L’anglais accorde une part très importante aux voyages, au sport, à la musique et associations. La plupart des bacheliers anglais s’octroient d’ailleurs une « gap year » avant de commencer leur vie professionnelle, pour voyager autour du monde. L’employeur anglais aime avoir un aperçu de la personnalité du candidat par ce biais. Sur le CV français, on note souvent que cette catégorie est brouillonne  et sert de catégorie « poubelle » ou l’on retrouvera autant d’information sur vos hobbies, sport, mais aussi permis de conduire, compétences informatiques ou autres !

Pour terminer son CV, une dernière spécificité « anglo saxonne » est la section  » Referee ». Il s’agit en général de deux contacts, celui d’un professeur et d’un ancien manager susceptibles de recommander le candidat. Elle permet au futur employeur de vérifier l’exactitude des données. Enfin, il est important de noter que l’anglais est rigoureux, il vérifiera  les sources et l’exactitude des données, dates, poste occupe et même salaire.

Enfin  contrairement au français, l’anglais ne rajoute que très rarement une rubrique « Languages », et oui la plupart du temps il ne parle que l’anglais !

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