Ce début d’année devrait montrer de grandes disparités en terme d’attribution d’augmentation de salaire.

Car d’un côté, la croissance n’est pas encore acquise. Le chômage reste donc élevé, donc le réservoir de main d’œuvre est bien rempli. Naturellement, cela tire vers le bas les salaires des moins talentueux, des jeunes, et de ceux dont l’expertise est moins recherchée. En plus, les entreprises continuent et/ou terminent de réorganiser les services et fonctions les moins performants. Cette atmosphère crée une pression interne à la stagnation des salaires car les employeurs peuvent encore jouer la carte du « vous avez de la chance de conserver votre job quand d’autres doivent nous quitter ».

D’un autre côté, la crise se termine et les entreprises entrevoient la reprise. Et c’est surtout vrai pour les groupes internationaux donc l’activité à l’étranger reprend plus rapidement. La guerre des talents recommence donc. Il s’agit donc de retenir les plus forts. Ceux qui ont survécu à la crise et aux plans de licenciements, ceux qui ont permis à leur entreprise de traverser la tempête. Donc ceux que la concurrence chassera forcément en premier.

Ainsi, alors qu’on avait vu en 2008 revenir les augmentations générales, 2010 devrait, comme 2009, être marqué par un retour en force des augmentations individuelles.

Et très probablement aussi, par un retour des conflits sociaux.

Etude Mercer auprès de 300 grandes entreprises françaises.