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Mois : août 2009

Quel patron avez-vous / Etes-vous ?

Je me demande pourquoi on pense que les français ont tant de désaffection pour les patrons.

Du fait de la mondialisation, la lutte des classe sera dépassée. Et elle est en voie de l’être.

Seuls les quelques médias et syndicats s’amusent encore à souffler sur les braises, interprétant le peu de cas spectaculaires d’entreprises aux noms qui font vendre, et oubliant soit par facilité, soit par conviction, les millions d’autres entreprises qui sont déjà heureusement passées à autre chose.

Le barbecue se meurt donc à petit feu.

Mais ce qui permet aux souffleurs de souffler encore tient au comportement -parfois amoral, parfois injuste, parfois contradictoire, parfois même carrément illégal- de certains patrons.

Ainsi le prouve le dernier rapport de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Elle a étudié les pratiques de management de 60 grandes entreprises françaises et constate les points suivants :

– 40 % n’exigent pas de conditions de performance sur leurs options, alors même que le code prévoit que l’exercice des options attribuées aux dirigeants soit soumis à des conditions de performance ou à défaut justifié dans le document de référence…

– 7 % des sociétés concernées par la question du cumul du contrat de travail et du mandat ne donnent aucune information sur la politique arrêtée

– 12 % des sociétés donnent plus de deux ans d’indemnité de départ

– 9 % des sociétés n’évaluent la performance pour les indemnités de départ que sur un exercice

– 7 % des sociétés n’informent pas sur le calcul des retraites

– 40 % ne soumettent pas l’attribution d’une retraite à une condition de présence dans l’entreprise

– 30 % calculent ces prestations de retraite sur une assiette de moins de deux ans

Ce qui tue la réputation des patrons sont donc les tentations monarchiques d’un petit nombre, leurs fâcheuses tendances anachroniques et puériles à se croire au dessus des règles.

Des règles qu’ils prônent et imposent eux-mêmes à leurs employés :  des systèmes de contrôle aux évaluation de la performance en passant par la mise en place de critères de bonus ou grilles d’augmentations salariales.

Alors, messieurs du petit nombre pointé par l’AMF, svp, ne ruinez pas notre système !

Nous avons besoin des patrons.

BNP Paribas. Bonus et bonhommes de neige.

Ce n’est pas facile de trouver son inspiration à l’ombre d’un figuier, entre la lecture des commentaires du match de l’équipe de France d’hier soir et le petit verre de rosé frais.

C’est d’ailleurs pour ça que notre blog dort depuis une semaine. Non pas que la France joue tous les soirs, mais plutôt que j’apprécie beaucoup le rosé frais.

Mais comme ça fait 3 jours que les journaux titrent sur le milliard d’euros provisionné par BNP Paribas pour ses traders et que je n’arrive pas à trouver la réponse à une question simple, je m’en remets à vous pour m’aider à comprendre.

Ma question simple est donc : A qui est l’argent de ce bonus ?

Pour ne pas faire d’erreur de raisonnement, je distingue bien l’activité de trading de celle d’activités de financement, tel que le capital risque / développement.

Une réponse m’a été faite que les traders sont des parieurs et donc se parient entre eux qu’une valeur (pétrole, monnaie, action, soja, dérivée…) augmentera ou diminuera.

Les pertes des uns payeraient donc les gains des autres.

Mais ce qui ne va pas dans cette réponse, c’est que ce jeu n’est pas à somme nulle, comme peut l’être un casino.

Je vois plutôt les gains des traders grossir comme une boule de neige que l’on pousse. Et une boule de neige que l’on pousse, ça ramasse de la neige sur son passage. De la neige qui vient d’ailleurs.

D’où ma question : à qui appartient cette neige ?

C’est une question importante pour moi car je vais skier régulièrement.

Et personnellement, je préfèrerais continuer à apprécier 50 cm de neige sur toutes les pistes, plutôt qu’admirer quelques dizaines d’immenses bonhommes de neige posés sur de grands champs de cailloux.

Onebestway. L'agence qui lance le "naked friday"

On connaissait le « friday wear », qui vous autorise à venir en jean pourri au bureau pas encore le « naked friday », qui vous autorise à venir nu au bureau. C’est convivial, parait-il, et on a plus rien à se cacher après ça… bon, les collaborateurs de Onebestway ne l’ont fait qu’un seul vendredi en réalité ( ce n’est pas une agence de communication pour rien…), mais, d’après eux, l’expérience est positive « depuis on se parle beaucoup plus honnêtement, les inhibitions ont été levées ».

C’est David Taylor, psychologue d’entreprise, qui a proposé ce « team building » à Onebestway. « C’est une méthode extrême que j’ai employée, ça peut paraitre bizarre mais ça marche. Se monter nu est l’expression ultime de la confiance en soi et dans les autres« .

L’agence a du récemment licencier 6 salariés et l’ambiance s’est dégradée avec le contexte économique. Les collaborateurs disent  que cette expérience les a aidé à se parler franchement, à lever certaines barrières. Après tout, ce sont eux les meilleurs juges…Et le fait de délier les langues est déjà un pas énorme, ils pourront construire un plan d’action plus sérieux en deuxième temps. Ce n’est peut être pas si stupide que ça en a l’air, à condition de ne pas s’arrêter là dans la démarche de « team building ».

Mais finalement, ce qui me frappe le plus dans cette histoire, c’est la puissance de la pression du groupe, de la persuasion. Personne ne voulait se mettre à nu dans cette agence et personne ne les a obligé physiquement à le faire. Pourtant ils ont tous fini à poil… sauf une jeune fille qui a gardé sa culotte (belle preuve de caractère !). Vous pouvez donc être à peu près sur que, si un coach vous le conseille fortement, vous finirez à poil devant vos collègues…alors même que vous ne l’auriez jamais imaginé, même dans vos pire cauchemars.

Flippant non ?

IBM. Une entreprise "Gay friendly".

IBM a été élue l’entreprise la plus « gay friendly » parmi 100 entreprises auditées, à l’occasion de la première édition de l’index international d’équité en entreprise, de la chambre de commerce homosexuelle, à Copenhague.

IMB serait l’entreprise qui a mis en place la stratégie la plus efficace en faveur du recrutement et du respect de l’équité envers les personnes homosexuelles.

Les enquêteurs ont ouvert les portes des entreprises. Ils ont décortiqué les règles, principes et valeurs internes, le processus de recrutement de l’entreprise et aussi l’attitude de l’entreprise envers les consommateurs.

Le « Business Case », mis ne place par IBM, en faveur du recrutement et de la rétention des personnes homosexuelles, s’est révélé particulièrement convaincant.

La première réaction d’IBM est que l’entreprise est simplement déterminée à aider tous ses employés, sans faire de différence. Juste que là ça peut paraître facile. Mais le président d’IBM Larry Hirst, ajoute « I am convinced that the principles of diversity, inclusion and equality must sit at the heart of any truly modern, successuf and confident organisation » source BBC news. La respect de la différence doit faire partie intégrante de la stratégie de l’entreprise. Elle doit être au cœur de l’organisation (c’est l’idée qu’il veut faire passer, pour ceux qui ne sont pas bilingues…).

Ce message est essentiel, la diversité au sein d’une organisation ne se fait jamais toute seule, elle se décide. Dans ce cas, IBM agit pour que l’équité soit respectée, avec un plan et des actions concrètes qui en découlent… Et pour une question essentielle de compétitivité, pas simplement pour être « juste » envers les homosexuels.

C’est donc une stratégie où tout le monde y gagne.

Il est temps que les entreprises

1/ réalisent qu’on ne devient jamais « gay friendly » sans actions concrètes de sensibilisation, formation envers le personnel… c’est malheureux mais c’est la réalité

2/ que représenter la société dans laquelle on vit est indispensable à leur survie

Pour mes lecteurs « recruteurs », je vous conseille cet excellent guide « recrutement et orientation sexuelle » développé par l’association a compétence égale.

Deloitte. Parcours choisi.

Chez Deloitte, on peut choisir son rythme de travail grâce au programme  « parcours choisis ».

Cette initiative permet de à chaque collaborateur d’ajuster son emploi du temps. Le choix est au collaborateur qui en fait la demande auprès de la direction. Deloitte propose cette alternative à tous ses salariés.

Avant de s’étendre à tous, ce programme a été testé auprès de 3 départements. 6% des collaborateurs avaient opté pour le parcours choisi et 90%  avaient apprécié qu’on leur propose cette option.

La bonne idée à retenir pour les DRH:  une approche très personnalisée de la gestion de carrière. Au delà d’un choix de rythme de vie, cette flexibilité devrait aussi permettre au collaborateur de faire face à une situation personnelle difficile temporaire, sans affecter sa carrière.

Comment trouver un job ?

Qu’êtes vous prêts à faire  pour trouver un job ?

Êtes vous prêts à mettre vos valeurs de côté ?  Truth nous montre que nous ne sommes pas très honnête avec nous même de ce côté là, sauf quand le recruteur met les mots sur la réalité… et qu’on se la prend en pleine figure, voir l’article.

Que peut on faire de fou pour séduire un employeur et arriver à nos fins ? C’est la question que pose street reporters dans la rue. Les réponse sont étonnantes, décalées, parfois alarmantes… allez voir la vidéo ici.

Après vendre de sa personne sur ebay ou faire l’homme sandwich avec son CV, reste encore son lot d’ idées loufoques comme : « simuler un suicide » ou « draguer l’assistante du patron ».

On s’amuse bien et on se dit que ces jeunes sont créatifs, motivés et drôles. Mais la réalité n’est pas si loin. Chacun dans son coin se met une énorme pression pour « sortir du lot » ou se faire remarquer. La relation candidat / employeur n’est franchement pas équilibrée et saine. Beaucoup finissent leur stage de fin d’études en ce moment et se demandent comment affronter la rentrée, « comment passer devant les autres », puisqu’on ne cesse de dire que pour tel poste, il y a 200 CV…

Je ne crois pas que ce soit le bon angle d’attaque.

D’abord parce que se positionner par rapport aux autres ébranle votre confiance en vous. Ensuite, par ce que nous ne sommes pas tous stimulés par la compétition.

Je pense qu’il faut aborder sa recherche d’emploi avec fierté, authenticité et persévérance.

Vous devez d’abord bien vous connaitre en tant que personne, connaitre vos compétences et apprendre à les exprimer clairement.

Un bon recruteur cherchera à vous comprendre et s’intéressera à vos compétences, non à votre parcours. Et l’originalité ne vaut guère que si vous voulez être chef de pub…

Il est important de mettre aussi votre énergie dans cette direction « comment atteindre les bonnes personnes ? », le manager qui recrute ou le RH en charge du dossier. Décrocher son téléphone est essentiel, vous ne pouvez pas vous contenter d’internet…

Il faut vous concentrer sur les annonces qui retiennent votre attention. Il faut absolument privilégier la qualité à la quantité, là encore internet est trompeur. Il ne faut pas se mettre d’objectifs quantitatifs (j’ai envoyé tant de CV aujourd’hui) mais plutôt qualitatifs ( aujourd’hui je fais une lettre de motivation très personnalisée pour telle entreprise et je recherche activement qui je peux contacter dans mon réseau..)

Voila en vrac mes petits conseils de RH, en espérant que ça vous donne des pistes des réflexion…

En attendant profitez bien des vacances et RELAXEZ vous !

GlaxoSmithKline. Vive la grippe A !

En général, la grippe fait grimper le taux d’absentéisme.

Pas chez GlaxoSmithKline !!!

En fait, chez le géant pharmaceutique, la Grippe A ressuscite les licenciés.

Ainsi, après avoir été licenciés en début d’année, 160 salariés de l’usine d’Evreux viennent d’été rappelés pour faire face à la forte hausse des commandes d’un médicament destiné à lutter contre ce nouveau fléau.

Bon, ce sera temporaire, car les salariés partiront pour de bon début 2010: un an de répit. Ouf !

Mais je ne peux pas m’empêcher de penser qu’on est quand même dans un sacré système !

Un marché de l’emploi qui permet à des entreprises de jouer massivement au yoyo avec leurs propres salariés (on dépasse largement le concept d’intérim !), et une crise sanitaire mondiale dont l’aggravation devrait permettre à certains de survivre.

Etes-vous riche ou pauvre ?

Pour le moral de cet été, voici quelques chiffres récents publiés par l’INSEE.

13, 4% des français vivent sous le seuil de pauvreté monétaire, soit avec moins de 910 euros par mois. Cela fait 8 034 000 Français. En 2006, 13,1% d’entre nous vivaient en-dessous de ce seuil.

Mais ce qui est aussi intéressant de regarder dans cette analyse statistique de l’Insee, c’est le niveau de vie.

Pour comprendre ce que c’est, petit rappel de méthodologie :

Le niveau de vie correspond au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation. Ces « unités » ne sont pas directement le nombre de personnes du ménage qui est utilisé dans le calcul du niveau de vie, mais une échelle d’équivalence*. On comprendra aisément qu’un ménage de deux personnes ayant un revenu deux fois supérieur à celui d’une personne vivant seule aura un meilleur niveau de vie, en raison des économies d’échelle que lui procure la vie en couple (à 2, on n’achète pas 2 machines à laver la vaisselle).

Voici donc les derniers résultats du niveau de vie en France (2007)

834 euros par mois : 10% des français ont un niveau de vie* inférieur.

1 510 euros par mois : c’est le niveau de vie médian*. 50% des français vivent au dessous, et 50% au dessus.

2 825 euros par mois : 10% des français ont un niveau de vie* supérieur.

A noter que le rapport entre le niveau de vie des 10 % les plus aisés et le niveau de vie des 10 % les plus modestes est de 3,4.

Et étonnamment, ce rapport est stable depuis 2005.

*une unité au premier adulte du ménage, 0,5 aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 aux enfants de moins de 14 ans

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